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Jean Claude Zylberstein Le Palais Littéraire et Musical a reçu le mardi 10 septembre 2019 à 20h00 à la Maison de l'avocat du barreau de Paris pour une conférence de .

Jean-Claude Zylberstein
sur
« Souvenirs d’un chasseur de trésors littéraires »

Une séance de dédicace sera organisée à l'issue de sa conférence.

Élevé dans une famille de petits commerçants d’origine juive et devant se cacher durant l’Occupation, Jean-Claude Zylberstein tire de la lecture du magazine L'Illustration un goût pour la littérature qui l’oriente d’abord plus vers des auteurs classiques (la Comtesse de Ségur, Jules Verne, Jack London, Alexandre Dumas) que vers les romans policiers.

Après des études secondaires aux lycées Voltaire (Paris) et Lakanal (Sceaux), il suit d’abord des études scientifiques et obtient un certificat de physique, de chimie et de biologie. Il se réorientera ensuite en droit mais n'obtiendra son diplôme d’avocat qu'en 1973. Dans l'intervalle sa passion pour les lettres l’a conduit à devenir un temps le secrétaire de Jean Paulhan, ce n'est donc pas pour ses compétences en droit d'auteur qu'il intégrera le milieu de l'édition. Auparavant son autre passion - pour la musique de jazz - l'a conduit à négliger ses études pour collaborer à Jazz Hot puis à Jazz magazine. Pour ce dernier il écrit notamment, en décembre 1961, un compte rendu des concerts donnés à Paris par John Coltrane avec Eric Dolphy qui sera repris, en traduction anglaise, cinquante ans plus tard dans l'anthologie « Coltrane on Coltrane ».

Mais la date capitale de sa vie à cette époque est la rencontre, due à une série de hasards miraculeux, le 4 juin 1966, avec celle qui deviendra sa femme en mars 1969 : Marie-Christine Halpern. Elle sera pour lui une « petite fée capable de transformer une citrouille - lui-même - en carrosse ». Elle est la fille de Bernard Halpern, médecin et chercheur qui occupe la chaire de médecine expérimentale au Collège de France. Sur le moment Zylberstein n'imagine pas qu'il sera accepté comme gendre par les parents de sa petite amie. C'est elle qui prendra la décision et ses parents « adopteront » littéralement l'original prétendant sans lui demander un instant comment il fera tourner la marmite.

Car son premier travail dans l’édition a consisté à lancer, pour le Cercle du livre précieux, le premier volume des œuvres complètes de Jean Paulhan. C'est à cette occasion qu’il fait la connaissance de Guy Dumur, alors à la recherche de quelqu’un pour s’occuper d’une rubrique « romans policiers ». Tout en poursuivant ses collaborations épisodiques au Magazine littéraire, à France-Soir ou à Combat, il entre grâce à Guy Dumur au Nouvel Observateur en mai 1967. Là, outre les romans policiers, il assurera jusqu'en 1986, le plus souvent de façon anonyme (mais il reste dans l'ours du journal), la critique des disques de jazz. Ces activités vont lui ouvrir les portes de l'édition : d'abord lecteur chez Gallimard, il effectue ensuite un bref séjour aux Presses de la Cité qu'il quitte en 1970 pour reprendre - vivement encouragé par son beau-père le Professeur Bernard Halpern - ses études de droit, ayant ainsi découvert « sur le tas » les domaines - droit d'auteur et droit de la presse - dont il fera ses spécialités.

Devenu avocat à la cour d'appel de Paris à partir de 1973, il fera son stage chez Georges Kiejman et il va plaider principalement dans des affaires de diffamation et de vie privée, et ponctuellement dans des affaires de plagiat. Mais sa passion sera la défense des créateurs : de Salman Rushdie à Françoise Sagan, d'Yves Navarre à Daft Punk en passant par Simone Jacques-Yahiel ou la succession de Jacques Brel. Conseiller juridique de la Société des lecteurs de Jean Paulhan à partir de 1977, il est aussi, à partir de 1980, aux comités juridiques de la Société des gens de lettres (SGDL) et de la SACD.

Avant même de s'inscrire au barreau de Paris, il entame une carrière de conseiller littéraire au Livre de poche de 1970 à 1975, puis aux éditions Champ libre1 de 1973 à 1977 où il dirige la collection de science-fiction « Chute libre ». Mais sa rencontre dès 1970 avec le directeur général du groupe livres d’Hachette, Bernard de Fallois, qui en fait son conseiller littéraire pour le livre de poche policier, l’amènera en 1980 à travailler pour les éditions 10/18 au sein du groupe des Presses de la Cité lorsque Fallois ayant quitté Hachette en devient le directeur général et où il le suit pour s'occuper de littérature étrangère chez Julliard à partir de 1975 (il y fera notamment publier Italo Calvino, Primo Levi, Vladimir Nabokov et Joan Didion).

Le meilleur de sa carrière d'éditeur est maintenant devant lui chez 10/18 où, avec Christian Bourgois – dont il est aussi conseiller littéraire pour sa propre maison d’édition –, il oriente la stratégie éditoriale vers la réédition d’œuvres oubliées et l’ouverture à la fiction romanesque étrangère. Il crée ainsi une nouvelle collection (« Domaine étranger ») où vont être publiés sous sa houlette trente ans durant de nombreux auteurs étrangers qu'il fait redécouvrir ou découvrir, tels Jim Harrison, John Fante, Kennedy Toole, à côté des Forster, Maugham, Wodehouse ou Rosamond Lehmann pour n'en citer que quelques-uns.

Deux ans plus tard, il lance une autre collection policière, « Grands détectives », pour publier des auteurs inédits (tels Ellis Peters, Peter Tremayne, Lilian Jackson Braun, Arthur Upfield, Paul Charles Doherty ou Robert van Gulik) ou quelque peu oubliés (comme Dashiell Hammett, William Irish). Mais il a aussi l’idée d’y proposer l’image d’un « héros positif anti série noire [...] qui ramène l’ordre, dans un monde, où le crime a produit une espèce de chaos ». Cette nouvelle direction l’oblige alors à quitter ses fonctions chez Julliard, d’autant plus que, l’année précédente, il est devenu chargé de cours en droit du cinéma à Paris I – Sorbonne. En 1986, il quitte ses fonctions universitaires et abandonne sa collaboration au Nouvel Observateur où il a continué d'assurer la critique des disques de jazz. Il va alors entrer, pour huit ans, au Comité de Rédaction de Globe. Plus tard, il figurera au Comité de rédaction de La règle du jeu, la revue de Bernard-Henri Lévy, et participera à l'éphémère revue Le Lecteur de Samuel Brussel qu'il retrouvera au « Café central » en 2016.

Déjà promu dans les ordres des Arts et lettres et du Mérite, il a reçu la croix d'officier de la Légion d'honneur des mains d'Hubert Védrine, alors ministre des Affaires étrangères au Palais d'Orsay en septembre 2000.

Aujourd'hui, son cabinet est renommé pour ses compétences dans l'ensemble des industries culturelles : édition de livres sous ses divers aspects, audiovisuel, musique, arts graphiques. Zylberstein est membre des conseils d'administration de l'International Association of Entertainment Lawyers, de la branche française de l'ALAI et du comité scientifique de la revue Communication, commerce électronique.

Par arrêté du 1er janvier 2007, le ministre de la Culture et de la Communication, Renaud Donnedieu de Vabres, l'a promu commandeur dans l'ordre des Arts et des Lettres en sa qualité d'avocat à la cour d'appel de Paris et de directeur de collections littéraires.

Fin mars 2007, à l'occasion du Salon du livre, Zylberstein crée aux Éditions Tallandier une nouvelle collection au petit format « Texto » sous-titrée « le goût de l'histoire » (l'éditeur lui a offert un site Internet) consacrée à l'Histoire comprenant notamment des rééditions d'ouvrages devenus introuvables comme Histoire de France de Jacques Bainville, l'autobiographie de jeunesse de Winston Churchill Mes jeunes années et la reprise de textes fondamentaux comme Des hommes ordinaires de Christopher Browning ou La chute de Constantinople de S. Runciman, ainsi qu'un Sénèque de Paul Veyne, ou encore la Treizième Tribu d'Arthur Koestler. La collection enrichie par le fonds Tallandier sous la houlette de Xavier de Bartillat compte désormais 350 titres et s'apprête à célébrer ses 10 ans. Parallèlement, Zylberstein y a fait publier mais en grand format les Mémoires de guerre de Winston Churchill, deux volumes vendus chacun à plus de 60 000 exemplaires.

allary editions jc zylberstein souvenir dun chasseur de tresors litteraires couvertureDébut 2009, Zylberstein a été promu commandeur de l'ordre national du Mérite par le ministre de la Culture et de la communication Christine Albanel. Les insignes de cette distinction lui ont été remis le 9 mars 2009 par Guy Canivet, membre du Conseil constitutionnel, Premier président de la Cour de cassation, dans les salons du Conseil.

Pour la rentrée 2010, J.-C. Zylberstein lance aux Éditions Les Belles Lettres une collection d'essais intitulée « Le Goût des idées ». Parmi les premiers titres figurent Les Somnambules d'Arthur Koestler, Entretiens de Claude Levi Strauss avec Georges Charbonnier, La nature du pouvoir de Luciano Canfora. Ont paru en septembre 2010 : Le coup d'État permanent de François Mitterrand, Walter Benjamin de Jean-Michel Palmier. Ont suivi Mon Kafka d'Alexandre Vialatte et Langage et Silence de George Steiner. Et depuis plusieurs textes de Bertrand Russell (Essais sceptiques, Histoire de la philosophie occidentale), Le cri d'Archimède et La Corde raide d'Arthur Koestler et les rééditions du Hegel de Kostas Papaioannou ainsi que Culture ou Mise en condition de Hans-Magnus Enzensberger. Viendront ensuite des livres d'Allan Bllom (L'âme désarmée, L'amour et l'amitié) et les écrits autobiographiques de Koestler (La corde raide, Hiéroglyphes), le beau recueil d'entretiens de son cher Mario Rigoni Stern Le courage de dire non ou encore Le Bréviaire de la haine de Léon Poliakov, et des essais de Martin Buber et de Gershom Scholem ou encore La Bibliothèque perdue de Walter Mehring. La collection compte désormais plus d'une soixantaine de titres.

À l'automne 2012, Zylberstein a lancé sa « Bibliothèque policière » chez J Éditions avec notamment Le clou de la saison de John Crosby et des polars historiques de Marc Paillet et Dominique Muller, précédemment publiés dans sa collection « Grands détectives ». Il a également repris le flambeau de son « Domaine étranger », toujours aux Belles Lettres avec des rééditions de La nuit de l'indigo de Satyajit Ray, Vera d'Elizabeth von Arnim, L'Armada de Franz Zeise et Amour de Peter Nadas. C'est là qu'il a fait publier le livre de Leonard Woolf consacré à sa vie avec Virginia, la publication est dédiée à Marie Christine disparue en février 2016. Plusieurs romans inédits en français de P. G. Wodehouse, l'auteur du célèbre Jeeves, ont fait leur apparition au catalogue ainsi que deux livres de l'incontournable Joseph Roth : À Berlin et Gauche et droite et outre un inédit de Malaparte Prises de bec, un recueil de nouvelles de Tchekhov traduites par Boris de Schloezr : Bagatelles quotidiennes.

Promu commandeur de la Légion d'honneur le 13 juillet 2014, Jean-Claude Zylberstein en reçoit les insignes de la ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, le 10 septembre 2014 dans les salons du Ministère.

En septembre 2018, à l'approche de ses 80 ans, il publie chez Allary Éditions une autobiographie Souvenirs d'un chasseur de trésors littéraires. Le livre est dédié à la mémoire de « la petite fée qui avait transformé un citrouille en carrosse » : son épouse Marie-Christine, née Halpern.

Source ; Wikipédia

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